En ce mois de mai 2024 sort en librairie mon dernier ouvrage : « ÉCRIRE SA MÈRE », paru chez Payot. Ce que j’ai découvert chez les nombreuses écrivaines et de nombreux écrivains que je cite, est leur capacité à avoir dépassé, grâce à l’écriture, un traumatisme lié à leur enfance d’avoir été toutes et tous des malaimés par leurs mères, voire des trop aimés, ce qui n’est guère mieux.
Sont en scène, entre autres, Annie Ernaux, Nancy Huston, Delphine de Vigan, Michel Del Castillo, Marguerite Duras, Katherine Pancol, Hervé Bazin, Simenon, Colette, Albert Cohen, Romain Gary, Amélie Nothomb, Éric Emmanuel Schmitt, etc.
Curieusement, leur parcours est semblable, elles et ils ont été de grand-es lectrices et lecteurs, se sont souvent consolé-es dans un journal intime, ont utilisé leur capacité de rêver pour produire des romans, enfin se sont aussi livré-es dans des autobiographies touchantes.
Je parlerais à leur propos d’émergence plus que de résilience dans le sens où elles et ils ont su non seulement dépasser leurs souffrances d’enfance, mais surtout les avoir sublimées, d’en avoir fait des œuvres, voire parfois des chefs-d’œuvres.
robertneuburger.fr 